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Intro

Un garçon témoigne frontalement de son désir d’émancipation : fuir sa famille conservatrice et s’épanouir ailleurs. À Rouen, chez « un oncle pédé réprimé par les flics », il développe une passion absolue pour les soirées et le chemsex (pratiques sexuelles sous drogues). Une nuit, il bascule du paradis chimique à l’enfer d’un fait divers…

 

Au lycée, à 17 ans, je découvre le roman En finir avec Eddy Bellegueule d’Édouard Louis et m’identifie à son héros. Je reconnais les champs, la maison, le village, mes parents, « l’homosexuel » à la télé, l’envie de ne pas reproduire le même schéma familial, l’émancipation, la gêne, les relations sexuelles cachées, l’impossibilité de pleurer, les rôles genrés que s’attribuent mes parents. Là, je comprends peu à peu la nécessité des représentations dans l’art et la culture, la nécessité de parler de sujets intimes, sans poétiser la violence, en parler frontalement. Plus tard, je découvre Guillaume Dustan, l’auteur des années 90, subversif, pédé, militant, intellectuel et populaire. Dans ses œuvres, Dustan met un coup de projecteur sur la nuit gay et son excentricité, sa subversivité (héritage d’une dictature hétérosexuelle ? cf. La pensée straight de Monique Wittig).

Dans cet élan, Intro essaie d’en revenir aux origines afin d’avoir une meilleure lecture de la culture queer, tantôt fantasmée, tantôt critiquée…De Stonewall à nos jours, en passant par la loi Forni abrogeant le « délit d’homosexualité » en 1982, les luttes queers se sont additionnées. À travers elles, une jeune génération y trouve la nécessité d’exister, de se faire entendre, de raconter ses propres histoires. Mais cette ferveur est, parfois, endormie. Cette anesthésie n’est pas propre à la lutte queer, elle touche l’ensemble des luttes populaires.

“On baise sans capote, sans attache, sans même lever la tête de son écran. Où est passée la rage ? La tendresse ? Les slogans scandés à pleins poumons ? Évaporés, comme la sueur des backrooms asséchés. Il ne reste que des souvenirs en demi-teinte d’une époque où chaque baiser, chaque étreinte, portait la marque d’une urgence vitale.”Érik Rémès

Dylan Roncin

Texte, mise en scène et interprétation : Dylan Roncin / collaboration artistique : Inès Quaireau / lumières : Nicolas Pilu / création sonore et musicale : Arthur Beuvier / avec les voix de Pierre Berthé, Inès Quaireau, Nicolas Sansier Au sein du spectacle, le court-métrage Juste un Clown produit par Minuit cinq, réalisé par Nathan Villanneau, écrit par Dylan Roncin

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